DOCERE

Georges Valois

« La propriété familiale et personnelle est le plus puissant moyen de faire sortir l'homme du nomadisme, de la barbarie, de le fixer au sol et de lui faire construire la cité, de le faire entrer dans les voies de la civilisation. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 61

« Leur [les différentes bourgeoisies] mot d'ordre est : toute licence sauf contre la propriété des choses. C'est l'erreur par laquelle à l'État national a été substitué l'État libéral, qui tolère toutes les dévastations morales et intellectuelles tant que la dévastation matérielle ne se produit pas. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 64

« La famille, pierre angulaire de la Cité, est niée par l'État lui-même, dont toutes les lois la disloquent, la dispersent, la ruinent, dont aucune ne la reconnaît comme la cellule mère de la nation. La Cité n'est officiellement qu'une assemblée de citoyens sans liens entre eux, ni familiaux, ni corporatifs. Les citoyens sont abandonnés à une liberté qui ne profite qu'aux plus mauvais d'entre eux. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 65

« Avec l'État libéral, la nation est une juxtaposition de citoyens dont la règle individuelle est la loi de l'argent, qui ne différencient que par l'argent. Avec l'État national, la nation est une organisation de familles, qui font corps avec les régions et les métiers. Au régime des assemblées irresponsables, est substitué le régime des chefs responsables. La nation est une hiérarchie de chefs, qui va du chef de famille au chef de l'État; une élite organisée la pérène, laissant à chaque classe de citoyens de soin de défendre ses intérêts propres, mais faisant vivre partout les valeurs nationales. Enfin la grandeur privée n'est plus fondée sur l'argent : elle repose sur les services rendus à la nation, sur l'apport fait à la grandeur nationale. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 69

« Le monde n'est abaissé et abêti, dans la poursuite de la richesse pour elle-même. Le monde moderne a donné de prodigieux efforts à la production. En vue de quoi? Il a construit des chemins de fer et des routes pour tourner en rond sur lui-même, se chercher et se fuir sans cesse. Il produit pour consommer sur l'heure. Il s'enfle et se dévore. C'est Catoblépas. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 72

« Des générations entières ont accepté les disciplines nationales et sociales, ont donné leur âme à leur tâche quotidienne quand le fruit de leur effort, au lieu d'être consommé vainement par leurs chefs, leur était rendu sous la forme d'un hommage collectif à Dieu, lorsque la France s'est couverte d'églises qui étaient autant de maisons communes où, chaque dimanche, chacun venait retrouver le sens de la vie au milieu de ses frères. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 73

« Le bourgeois est grand dans la nation lorsqu'il reconnaît que sa fonction est une fonction subordonnée. Alors les services qu'il rend sont immenses. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 78

« Les bourgeois, s'ils conservent leur cité, s'accommodent volontiers du nouveau maître de la terre et des routes. Leur bien, c'est leurs affaires et leurs franchises, et non de battre la campagne pour chasser l'envahisseur. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 85

« Le Roi fait la France; les bourgeois font la fortune française. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 86

« L'esprit mercantile dénombre le visible; l'esprit héroïque dénombre l'invisible. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 96

« Ça choisit un métier pour le rendement capitaliste; ça trafique, honnêtement ou non; ça gagne le plus possible sur le client et sur l'ouvrier; ça mange, ça boit, ça se rue au plaisir; ça ne sait rien de rien et ça prétend tenir le haut du pavé. Ça, c'est la bourgeoisie moderne, démocratique, radicale et pacifiste, qui détruit frénétiquement les mœurs bourgeoises traditionnelles, et qui disloque peu à peu la vieille bourgeoisie française, laquelle perd un terrain énorme à chaque génération. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 120

« Les bourgeois n'ont pas encore vu que le règne de l'esprit bourgeois est une simple couverture pour la ploutocratie, qui les dépouille de leurs biens, qui manœuvre contre eux les partis socialistes, et les manœuvre eux-mêmes contre les mouvements populaires. Les bourgeois n'ont pas encore découvert les ressorts de la machine qui porte leur nom et qui les broie. Ils sont à la dernière étape de leur décadence politique, économique et sociale. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 123

« Le bourgeois radical est un homme qui espère sauver sa caisse en laissant les émeutiers déchirer le drapeau de la patrie, en leur abandonnant la rue; il laisse souiller l'enseigne de sa maison, et se tire d'affaire en déclarant qu'il faut respecter toutes les opinions. Il ne se fâche que lorsque l'on touche à son coffre-fort. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 131

« On consent à la modération pour la plus grande gloire de Dieu, non pour le profit des bourgeois. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 140

« Fascisme et bolchevisme sont une même réaction contre l'esprit bourgeois et ploutocratique. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 158

« Le héros, le saint, le penseur, l'artiste, le savant, le chef de famille sont les colonnes de la nation et de l'État. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 171

« Partout, l'élection, qui s'appuie sur l'Argent, l'Argent, qui s'appuie sur l'élection, barrent la route au talent. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 172

« L'argent qui paie les trompettes de la renommée ne consacre que ceux qui le servent. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 173

« Mais si l'État, sous la figure du chef, est d'abord le Combattant, il est également l'expression de chaque citoyen. »

— Georges Valois, La Révolution nationale, éd. La Nouvelle librairie, p. 186